La résine de CBD, c’est quoi et comment l’utilise-t-on ?

Publié le : 21/01/2022 16:49:42
Catégories : Actualité du CBD

L’univers du CBD a le vent en poupe. Mais vous vous demandez peut-être d’où vient la résine, comment elle est fabriquée et de quelle façon la consommer ! Avant de s’étendre, à proprement parler, sur la résine de CBD, il faut en revenir à ses origines étroitement liées au haschich.

Qu’est-ce-que le haschich ou résine ?

La résine plus couramment appelé shit, pollen, hash (ou hasch) ou haschisch, qui s’écrit également hachich, haschich ou encore hachisch, est l’une des formes concentrées de cannabis les plus anciennes à travers le monde. Elle est obtenue en récupérant les trichomes mûrs, qui parsèment les fleurs et les feuilles de chanvre. Les trichomes sont de petites glandes résineuses qui contiennent les divers cannabinoïdes et terpènes du végétal. Ceux-ci sont donc séparés de la plante par diverses méthodes pour obtenir du pollen aussi appelé skuff ou kief. Celui-ci est ensuite pressé et parfois chauffé pour obtenir des plaquettes, le plus souvent. Sa coloration, sa consistance, ses arômes, mais aussi sa forme varient selon ses origines, la région où elle a été fabriquée, les variétés de cannabis utilisées, le procédé d’extraction…

Les origines du hash

Quelles sont les origines du haschich ?

Le cannabis et donc également le haschisch sont produits et utilisés depuis l’antiquité. Leurs origines exactes restent toutefois quelque peu floues, accompagnées de mythes et légendes.

Les toutes premières traces de l’utilisation du hachich font référence à une combustion sous forme d’encens.

L’histoire retrouve des preuves de sa consommation par voie orale en Arabie Saoudite, au 10e siècle. Mais les doutes subsistent s’il a été découvert par l’Arabie ou simplement popularisé et introduit par d’autres peuples. En effet, dans cette même période, les Mongols et les Soufis furent accusés d’avoir importé la résine sur le territoire. Il existe cependant des documentations du maître soufi Sheikh Haidar encourageant à l’absorption de cannabis. On pense que ses partisans ont fortement contribué à la propagation du hash dans les pays alentours, en Irak, à Bahreïn, en Égypte, en Syrie, mais aussi en Inde, au cour du 13e siècle.

A la fin de ce siècle, les tribus mongoles s’étendirent en Russie, Afghanistan, Perse et Asie centrale. Les écrits prétendent qu’elles emmenèrent leurs coutumes et répandirent le cannabis dans ces contrées.

Le haschich s’est largement étendu dans le Moyen-Orient au cours du 13e siècle, puis rapidement dans le monde entier.

Il connut une large diffusion durant le 17e et 18e siècle. D’une part, l’introduction du tabac favorisa sa consommation. D’autre part, des techniques de tamisage firent leur apparition et remplacèrent les méthodes traditionnelles, qui consistaient à frotter manuellement la plante fraîche. Cela augmenta la production afin de satisfaire la demande grandissante.

Durant ces siècles, les hash les plus connus et les plus qualitatifs provinrent d’Afghanistan et du Turkestan. Des routes commerciales particulièrement lucratives s’étendirent jusqu’au Pakistan. D’autres s’établirent jusqu’en Inde avec du haschich fait à la main en provenance du Népal.

En 1798, l’Egypte fut envahi par Napoléon Bonaparte et ses soldats. Ceux-ci développèrent un attrait pour le shit, l’alcool étant interdit par les coutumes musulmanes. En rentrant de campagne, ils emmenèrent l’habitude de fumer du hash et répandirent son utilisation. Celle-ci s’accéléra rapidement en France, ainsi que dans les pays voisins, au début du 19e siècle.

En 1843, le célèbre club des Hachichins fut fondé à Paris, par le docteur Jacques-Joseph Moreau. Celui-ci était fréquenté par des intellectuels, scientifiques, des hommes de lettres et hauts noms de l’art et de la culture française. Les poètes Téophile Gautier, Charles Baudelaire, les écrivains Victor Hugo, Alexandre Dumas, Honoré de Balzac, le peintre Eugène Delacroix, entre autres, participèrent aux séances mensuelles vouées à l’expérience et à l’étude du haschich.

Le marché mondial du hasch atteint des records de production et de consommation vers le début du 20e siècle. L’Afghanistan, Le Turkestan, le nord de l’Inde (Kashmir), le nord du Pakistan, la Turquie, la Syrie, la Grèce, le Liban et le Népal exportent alors de grandes quantités à travers le monde.

Mais au milieu des années 1900, différents pays commencèrent à instaurer des lois d’interdiction. La prohibition stoppa net les producteurs et les échanges. Les ventes diminuèrent alors fortement. Elles continuèrent toutefois à prospérer en Inde et au début des années 1960 la production connut un regain au Maroc.

On pense que le hasch fit son apparition au Maroc aux alentours du 14e, 15e siècle. Il devint rapidement ancré dans la tradition des régions du Rif. Le cannabis y fut d’ailleurs cultivé depuis des générations et accompagna des rites traditionnels. Mais, ce n’est que dans les années 60, que le hash sera produit en grande quantité au Maroc.

Les différents types de haschich

Selon leurs origines les hash présentent des saveurs, des textures, des couleurs et formes différentes.

Différentes sortes de haschich

Le Charas

Le Charas est originaire d’Inde. Le cannabis y pousse de façon sauvage dans de nombreuses régions, mais aussi au Pakistan et dans l’Himalaya. Sa différence avec les autres résines est qu’il est produit à partir de plantes vivantes de chanvre. En effet, des fleurs fraîches sont roulées dans la paume et les doigts pour extraire la résine. L’extrait recueilli sur les mains sera ensuite roulé en boules. Le Charas exhibe une couleur très sombre à l’extérieur et des teintes plus marrons ou vertes à l’intérieur. Il s’avère relativement doux et crémeux avec des arômes épicés.

Le Malana

Malana est un village isolé du nord-ouest de l’Inde, perché sur les contreforts de l'Himachal. Il est célèbre pour la qualité de son haschisch, l'un des meilleurs du monde, que l’on appelle le Malana Cream. Ce produit est considéré comme une douce et délicieuse pépite. Sa texture est plutôt molle quand il est frais, puis il s’endurcit lentement avec le temps. Il est confectionné comme le Charas et expose une apparence noirâtre.

L’Afghan

Le cannabis indica, variété de petite taille et touffue, tient ses origines d’Afghanistan, où il est consommé et cultivé depuis des siècles. Le hasch d’Afghanistan est nommé Chars, à ne pas confondre avec le Charas. Sa production est unique. Les trichomes sont d’abord extraits des fleurs de chanvre séchées pour constituer du kief, appelé localement garda. Celui-ci est ensuite déposé dans un plat ou mortier au-dessus d’une petite flamme. On y ajoute un soupçon d’eau chaude ou du thé afin d’obtenir une consistance pâteuse. Cette pâte sera ensuite pétrie à la main ou avec les pieds jusqu’à produire une texture épaisse d’une coloration sombre, rappelant le caramel. L’Afghan est très aromatique avec quelques notes épicées et présente une texture quelque peu élastique. Son manteau expose des coloris relativement noirâtres et son cœur tend vers le vert foncé, voire marron.

Le Marocain

Au Maroc, l’une des principales productions de cannabis demeure dans la région du Rif. Pour fabriquer le Marocain, les branches de fleurs séchées sont d’abord frappées sur de fins tamis pour récupérer les trichomes et créer le kief. Celui-ci est ensuite chauffé et pressé plusieurs fois pour former des briques. Ce shit est particulièrement doux et peu épicé. Sa texture se révèle assez compacte et friable lorsqu’il s’agit de la brique et mou pour le pollen. Ses teintes varient du vert foncé au brun selon le temps de séchage des plants.

Il existe toutefois des nuances selon la sorte de hash Marocain. On distingue divers produits, le Ketama, le double zéro, l’Aïa, le Polm hash, le Caramello, le Choco…

Le Népalais

Au Népal, le chanvre est aussi très ancré dans la culture locale. Le Népalais est travaillé comme le Charas, mais avec des fleurs séchées.  Il est roulé en grosses boules brillantes appelées « Temple Balls », mais on le trouve également sous formes de pollen ou stick. Le Népalais est collant et crémeux avec des pigmentations noires sur son enveloppe et marron foncé en son centre. Sa saveur particulière et distincte se révèle épicée et âcre avec quelques délicates nuances florales.

Le Libanais

Une majeure partie du cannabis libanais est produit dans la plaine de la Bekaa. Le Liban entretient une longue histoire avec le hasch. C’est un des plus gros producteurs au monde. Le Libanais présente des colorations bien spécifiques. En effet, les plants restent plus longtemps dans les champs, jusqu’à ce qu’ils soient quasiment secs. De plus, une partie de la chlorophylle est alors détruite par les rayons du soleil. Les trichomes récoltés sur la fleur sont ainsi plus mûrs et de coloris brun/ambré. Ce qui génère une couleur particulière et 2 types de résine le Libanais rouge et le jaune. Le séchage complet des têtes est ensuite réalisé dans une grange. Puis les fleurs sont frottées sur une fine toile ou sur un tamis pour récolter le kief. La poudre est ensuite pressée en plaquettes, plutôt friables. Ce shit est apprécié pour son bouquet relativement doux et épicé, voire parfois rafraîchissant.

Le Cachemire

Le Cachemire est une région tourmentée au nord du sous-continent indien, entre l’Inde et le Pakistan. Elle est particulièrement connue pour son opium et son shit. Ce dernier est bien pressé et plutôt compact avec des coloris sombres à l’extérieur et des nuances verdâtre en son cœur. Il est parfois étoffé d’huiles naturelles pour une malléabilité distincte. Ses saveurs présentent un caractère épicé aux fragrances odorantes.

Le Pakistanais

Les procédés de fabrication du Pakistanais sont assez similaires avec ceux de l’Afghan. En revanche, une technique héritée des anciens consiste à affiner le hasch pour augmenter les arômes et la puissance. Il est ainsi conservé, pendant au moins 3 mois, dans des peaux de chèvres ou de moutons, à l’abri du soleil. Il devient alors très sombre et très aromatique.

Le Turc

Le hachich turc est produit de façon relativement similaire au Marocain ou à l’Afghan, en étant chauffé et pressé. Il en résulte une résine assez dure et friable, avec un goût subtilement épicé et une agréable douceur à la consommation.

Le Néerlandais

Il est élaboré avec des fleurs de cannabis cultivés aux Pays-Bas, le plus souvent en indoor ou greenhouse. Le Dutch Hasch, comme on l’appelle, peut être de qualité très variable. Il présente un aspect plutôt vert avec des parfums souvent herbeux.

Quelles différences entre la résine CBD et le haschich dit récréatif ?

Différences entre CBD et THC

Tout d’abord, il faut savoir que le cannabis est composé de diverses molécules dont la famille des cannabinoïdes. Le chanvre sécrète environ une centaine de ces substances chimiques, dont les plus connus sont le tétrahydrocannabinol, le cannabidiol, le cannabinol, le cannabigérol…

Le célèbre THC est le composé psychoactif de la plante, il agit sur le système nerveux et le psychisme. Il s’agit de ce cannabinoïde que recherchent les consommateurs lors de l’absorption de cannabis à usage récréatif. Il peut alors se présenter sous différentes formes, fleur, huile, pollen, haschich…

Depuis quelques années une autre molécule du chanvre devient très à la mode, le CBD. Celle-ci, contrairement au THC, ne dispose pas d’effets psychoactifs. Elle est d’ailleurs de plus en plus étudiée à travers le monde pour ses diverses propriétés bénéfiques. De nombreux croisements ont alors été effectués pour obtenir des plants avec un faible taux en THC et plus élevé en CBD. Celui-ci est ainsi utilisé sous des formes très variées, s’inspirant notamment de son homologue le cannabis récréatif. On obtient ainsi de la résine CBD par les mêmes procédés, mais à base de variétés différentes, renfermant une teneur infime de tétrahydrocannabinol. Celle-ci varie d’ailleurs selon les législations disparates à travers le monde. En France, la résine CBD doit contenir un taux de TH inférieur à 0,2%.

Comment s’utilise la résine de CBD ?

Une des façons les plus évidentes qui vient à l’esprit lorsqu’on parle de la consommation de résines de CBD est l’inhalation. Mais cette approche n’est pas des plus conseillées pour une bonne santé. L’avantage est que cette méthode offre une bonne biodisponibilité, puisque les principes actifs ne passent pas par le système digestif. La quantité de molécules absorbées dans le sang s’avère donc plus élevée qu’avec certaines autres techniques et les effets apparaissent plus rapidement.

Une option plus saine que la combustion est la vaporisation avec des appareils spécialement conçus pour cet usage. Il existe deux types de vaporisateur, à conduction et à convection. Avec le premier, la résine est en contact direct avec une surface chauffée pour créer de la vapeur. Ce système est abordable, simple d’utilisation, avec un temps de chauffe assez rapide, mais plus irrégulier et la vapeur est moins agréable. Avec le second, le hash est chauffé indirectement avec un flux d’air chaud. Ce mécanisme se révèle souvent plus cher et met plus de temps à atteindre la bonne température. Mais il chauffe de façon plus uniforme avec une vapeur douce et des saveurs de meilleure qualité.

Attention toutefois de posséder un vaporisateur conçu également pour les extraits secs de cannabidiol.

Une autre alternative, plus saine, est l’utilisation en cuisine. En revanche, par ingestion les effets mettent plus de temps à se manifester (environ 1 heure), mais ils durent plus longtemps.

En effet, vous pouvez concocter, par exemple, des infusions avec de la résine effritée, mais aussi agrémenter vos plats et faire de la pâtisserie. Dans ce cas, démarrez avec de petites quantités car le dosage en cuisine n’est pas évident.

Les cannabinoïdes sont liposolubles, il sera donc nécessaire d’adjoindre un corps gras (huile, beurre, crème, lait…) à votre préparation.

Céline, rédactrice de MyShopCBD

Céline Muller

Rédactrice en chef spécialisée en CBD

Je suis passionnée et convaincue par le pouvoir des plantes que nous offre la nature et je me suis spécialisée autour du CBD. J’apporte mon expertise sur le sujet et des informations claires sur l’univers du CBD et son actualité, à travers mes articles de blog.

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