Le CBD peut-il aider à lutter contre l’obésité et le surpoids ?

Publié le : 07/11/2021 11:50:48
Catégories : Actualité du CBD

L’obésité et le surpoids sont des problèmes majeurs de santé publique au niveau mondial. En effet, la surcharge pondérale favorise l’apparition de nombreuses maladies et diminue l’espérance de vie. Mais la lutte contre ce fléau se révèle complexe. Aussi bien que les recherches s’intéressent de plus en plus au potentiel du CBD. Alors le cannabidiol peut-il favoriser la perte de poids ?

L’obésité, qu’est-ce c’est ?

Selon l’OMS, « le surpoids et l'obésité sont définis comme une accumulation anormale ou excessive de graisse, qui nuit à la santé ».

Cette maladie chronique et évolutive résulte d’un excès de masse grasse corporelle et d’une modification du tissu adipeux, dans l’ensemble du corps. Nos tissus sont composés de cellules, qui stockent les lipides, appelées les adipocytes. Ceux-ci augmentent de volume petit à petit en accumulant la matière grasse, jusqu’à une taille critique. Au-delà, l’adipocyte n’étant plus en capacité d’emmagasiner de la graisse, se divise en nouvelles cellules. Le tissu adipeux peut donc se développer en accroissant le volume des adipocytes, mais aussi leur quantité.

Les cas d’obésité ont quasiment triplé dans le monde, depuis 1975.

En 2016, plus de 1,9 milliards de personnes adultes étaient en surpoids, plus de 650 millions obèses. Plus de 340 millions d’enfants et d’adolescents souffraient de l’un ou l’autre. En 2019, 38 millions d’enfants de moins de 5 ans sont concernés par ces problèmes.

En France près de 17 % de la population adulte est obèse et 37 % fait de l’embonpoint. Aux Etats-Unis, un tiers des individus de plus de 20 ans sont atteints de cette pathologie.

Selon l’OMS, le surpoids et l’obésité sont devenus la 5e cause de mortalité. En Europe, ils sont responsables de 10 à 13 % des décès. Par ailleurs, au niveau mondial, ils sont associés à davantage de décès que l’insuffisance pondérale.

Cette pathologie se révèle quasiment irréversible une fois installée.  

Diagnostic de l’obésité

L’obésité est définie par le calcul de l’IMC (indice de masse corporelle). Il correspond au poids (en kg) divisé par la taille au carré (en mètres).

Classification de l’OMS pour l’IMC :

-          Entre 25 et 30 : surpoids

-          Entre 30 et 35 : obésité modérée

-          Entre 35 et 40 : obésité sévère

-          Au-delà de 40 : obésité massive

Pour les enfants, il faut se référer à la courbe de croissance représentée dans le carnet de santé.

Mais cet outil ne donne pas d’informations sur la répartition du tissu adipeux. Le tour de taille est alors utilisé en complément. On parle d’obésité abdominale lorsqu’il est supérieur à 88 cm chez les femmes et 102 cm chez les hommes. Le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète, d’hypertension, de dyslipidémie est alors considérablement augmenté.

Les causes

Les causes s’avèrent multiples et complexes, mais la principale se résume en un déséquilibre entre l’apport et la dépense d’énergie. D’une part, les apports caloriques sont trop importants, avec une consommation d’aliments riches en graisses, sucres et pauvre en fibres, de portions plus importantes, d’alcool. D’autre part, les dépenses énergétiques sont insuffisantes avec un manque d'activité physique, due à la nature de plus en plus sédentaire du mode de vie, du travail, l’évolution des modes de transport, la télévision, les jeux vidéo...

On parle d’ailleurs d’environnement obésogène pour décrire un milieu de vie qui contribue à ce fléau. Cet environnement est très marqué dans les pays industrialisés, mais apparaît aussi de plus en plus dans ceux en voie de développement. Les personnes avec des facteurs génétiques sont plus susceptibles de subir ce milieu. Au-delà d’une alimentation riche et du manque d’activité physique, d’autres facteurs sont incriminés. En effet, l’irrégularité des repas, le manque de sommeil, le stress, les virus, certains médicaments, le microbiote intestinal, les polluants sont également à prendre en compte. Des causes prénatales sont aussi mis en évidence comme le diabète gestationnel, le tabagisme, une prise de poids excessive durant la grossesse, un déficit ou excès de croissance du fœtus… Au contraire, l'allaitement maternel serait un facteur protecteur pour l'enfant.

Les conséquences de cette maladie

L’obésité diminue l’espérance de vie et altère sa qualité. En effet, elle cause de nombreux problèmes de santé et maladies chroniques :

-          Le diabète de type 2 (80 à 90 % des personnes qui souffrent de ce trouble présentent un surplus de poids). L’obésité abdominale notamment favorise la survenue de l’insulinorésistance. L’organisme doit alors produire de plus en plus d’insuline jusqu’à aboutir à un problème de carence.

-          Les maladies cardiovasculaires : hypertension artérielle, AVC, infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, artérite des membres inférieurs, arythmie cardiaque, athérosclérose, troubles coronariens, phlébite, varices…

-          Les calculs biliaires

-          La dyslipidémie

-          L’apnée du sommeil

-          Les maladies du foie

-          Les pathologies rénales chroniques

-          Les troubles hormonaux

-          Les problèmes articulaires comme l’arthrose, la goutte…

-          Les lombalgies

-          Certains cancers, notamment hormonodépendants, chez la femme, celui de l’endomètre, de l’ovaire, du sein, de l’utérus et chez l’homme, celui de la prostate, mais aussi les cancers de l'appareil digestif, de l'œsophage, du colon, du pancréas, du foie, du rectum, de la vésicule biliaire et le cancer du rein.

-          Le reflux gastroœsophagien

-          Les fuites urinaires et l’incontinence

-          La transpiration excessive

-          Les problèmes dermatologiques tels que les mycoses, le psoriasis

-          La démence

Actuellement, certaines maladies chroniques (comme le diabète de type 2) apparaissent déjà à l’adolescence.

Au-delà de toutes ces répercussions physiques, il faut souligner l’impact psychologique et social. L’estime de soi peut se retrouver altérée dans une société axée sur la minceur jusqu’à causer de l’anxiété ou de la dépression.

CBD pour lutter contre l'obésité et la prise de poids

L’action prometteuse du CBD

La recherche s’intéresse de plus en plus au CBD comme nouvel allié pour lutter contre cette épidémie mondiale. La molécule non psychotrope du cannabis pourrait alors intervenir à travers divers mécanismes physiologiques.

Le contrôle de l’appétit

En 2010, une étude concernant l’action du CBD sur l’hyperphagie a été réalisée sur des rats Wistar, au Brésil. Les résultats indiquent que la molécule n’a pas diminué l’apport alimentaire en lui-même. Cependant, il a empêché les effets hyperphagiques (qui se rapportent à une surconsommation d’aliments) induits par des agonistes des récepteurs CB1 et 5-HT1A. L’écrit souligne que le CBD pourrait être davantage étudié en tant que traitement dans les troubles de l’alimentation. De plus, le compte-rendu précise que le cannabidiol ne présente apparemment pas les effets secondaires rapportés par le rimonabant. Ce médicament anorexigène, un antagoniste des récepteurs CB1, était utilisé pour lutter contre l’obésité. Il fut retiré du marché en 2008 en raison de ses conséquences parfois graves comme des troubles psychiatriques de type dépression et risque suicidaire.

Réduction de la prise alimentaire

Les divers cannabinoïdes induisent des comportements alimentaires différents. Les effets du THC ont bien été documenté, comme le mentionne l’expérimentation sur les habitudes alimentaires de divers phytocannabinoïdes, réalisée au Royaume-Uni en 2012. Par conséquent, des rongeurs, après avoir été rassasiés, ont été traités avec du CBD, CBG ou CBN pour évaluer leurs actions. Durant la période de test, les scientifiques ont constaté que le cannabidiol avait nettement diminué la consommation de nourriture. Leur conclusion appuie la nécessité de poursuivre des travaux afin d’explorer les effets anti-obésité possibles de cette molécule.

Baisse de la prise de poids

Etant donné l’impact du système endocannabinoïde (SEC) dans la régulation de la consommation alimentaire, des chercheurs ont poursuivi les recherches sur  l’évolution de la prise de poids suite à des administrations de CBD. L’observation s’est déroulée à l’université de Gdansk en Pologne, sur des rats Wistar mâles. Les rongeurs ont reçu des injections répétées de cannabidiol durant 14 jours. Celles-ci ont significativement réduit leur prise de poids, probablement via les récepteurs CB2. Encore une fois, il apparaît que des études complémentaires devraient être effectuées quant au SEC et à la régulation du poids corporel.

Action dans le brunissement des graisses blanches

Une des pistes actuellement étudiée pour lutter contre l’obésité est le brunissement du tissu adipeux blanc. En effet, on distingue deux types de graisses chez les mammifères, les blanches et les brunes. La première est dite « mauvaise » et met en réserve l’excès de calories sous forme de lipides. La seconde, par contre, brûle les lipides pour produire de la chaleur et réguler la température corporelle. En 2016, en République de Corée, l’université de Daegu, s’est intéressée à l’action du CBD dans ce processus. La molécule aurait alors amélioré l’expression de gènes marqueurs spécifiques à la graisse brune. L’abstract mentionne le rôle probable du cannabidiol dans le brunissement des graisses blanches, dans la dégradation des lipides, la production de chaleur et la diminution de la lipogenèse. Il présente la substance comme un traitement prometteur dans le cadre d’une prévention de l’obésité.

Les phytocannabinoïdes comme agent thérapeutique potentiel

Comme le mentionne la revue de 2020 sur les phytocannabinoïdes pour le traitement de l’obésité, de nouveaux médicaments sont constamment recherchés. En effet l’obésité et les maladies liées à une résistance à l’insuline sont devenus des problèmes de santé majeurs au niveau mondial. A ce jour, une grande attention est portée sur les dérivés du cannabis qui interagissent avec les composants du système endocannabinoïde.

Le CBD, quant à lui, est déjà considéré comme un possible agent thérapeutique grâce à ses propriétés anti-inflammatoires, neuroprotectrices, antitumorales, antioxydantes et probablement anti-obésité. 

Le cannabidiol affecterait à la fois le métabolisme des lipides et du glucose en agissant sur divers récepteurs. Il serait prometteur pour soulager les symptômes du syndrome métabolique, de la résistance à l'insuline et du diabète de type 2.

L’abstract publié en juillet 2021, conclut que les phytocannabinoïdes présentent un potentiel intéressant. Leurs diverses propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et neuroprotectrices, pourraient participer à réduire et inverser l'inflammation et les comorbidités liées à l'obésité.

 

Ces différentes études mettent en évidence le potentiel thérapeutique du CBD pour lutter contre l’obésité et la prise de poids. Par ailleurs, elles soulignent aussi l’importance de poursuivre les recherches pour mieux comprendre les mécanismes et ainsi mieux cibler les traitements futurs.

Céline, rédactrice de MyShopCBD

Céline Muller

Rédactrice en chef spécialisée en CBD

Je suis passionnée et convaincue par le pouvoir des plantes que nous offre la nature et je me suis spécialisée autour du CBD. J’apporte mon expertise sur le sujet et des informations claires sur l’univers du CBD et son actualité, à travers mes articles de blog.

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