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Publié le : 15/07/2020 18:24:35
Catégories : Actualité du CBD
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie inflammatoire qui affecte le système nerveux central. A plus ou moins long terme, les divers troubles peuvent évoluer vers un handicap irréversible. Plus de 110 000 personnes sont atteintes en France et 2,3 millions dans le monde. Cette pathologie est la 2e cause nationale de handicap chez l’adulte jeune, après les accidents de la route.
L’efficacité des traitements actuels s’avère insuffisante pour lutter contre la progression de la maladie. Des recherches plutôt prometteuses ont été réalisées sur l’utilisation du CBD dans la SEP.
La sclérose en plaques ou SEP est une maladie inflammatoire démyélinisante du système nerveux central (SNC). Celui-ci détient un rôle primordial dans notre organisme, puisqu’il commande et contrôle des fonctions essentielles comme les sens, l’équilibre, les capacités cognitives, les émotions… Il coordonne aussi les mouvements musculaires et régule le fonctionnement de certains organes.
Le SNC est composé de cellules nerveuses, les neurones, qui assurent la transmission de l’influx nerveux. Ceux-ci sont prolongés d’un axone, isolé par une gaine blanchâtre appelée la myéline. En plus de son rôle de protection des fibres nerveuses, la myéline améliore la vitesse de conduction de l’influx nerveux. L’information est alors plus rapidement transmise, du SNC vers le reste du corps.
La SEP se caractérise par des réactions inflammatoires qui détruisent la myéline (la démyélinisation) et entraînent donc un problème de conduction de l’influx nerveux. Ceci provoque les divers symptômes neurologiques de la maladie.
Cette inflammation se produit parce que des cellules immunitaires, les lymphocytes, considèrent anormalement la myéline comme un corps étranger. On parle donc de maladie auto-immune, puisque le système immunitaire attaque, par erreur, ses propres cellules.
En dehors des poussées, l’inflammation disparaît la plupart du temps et la myéline se reforme (remyélinisation). Une régression complète ou partielle des symptômes est ainsi observée. Cependant, dans certaines formes évoluées et lors de poussées sévères, les troubles peuvent devenir irréversibles.
Les signes cliniques apparaissent lors des poussées ou attaques neurologiques de la maladie. Ils sont très variables en durée, en intensité, selon les individus et les poussées.
On distingue différents types de symptômes :
- Les troubles visuels : premiers symptômes dans 20 % des cas. Ils s’expriment par une perte de l’acuité visuelle, une vision double, une douleur lors des mouvements oculaires, un voile devant un œil. On parle alors de névrite optique ;
- Les troubles moteurs se caractérisent par des faiblesses musculaires et des problèmes de coordination des mouvements ;
- Les troubles sensitifs, présents chez ¼ des patients, se manifestent par des fourmillements, des diminutions de la sensibilité, voire des douleurs ;
- Les troubles de l’équilibre et de la marche ;
- Les troubles urinaires ;
- Le syndrome de fatigue chronique ;
- Les douleurs ;
- La perturbation du sommeil par des difficultés d’endormissement ou des éveils fréquents ;
- Les spasmes ou contractures musculaires ;
- Les troubles sexuels ;
- Les difficultés d’élocution ;
- La paralysie partielle ou totale ;
- Les troubles cognitifs avec une altération de la mémoire, de la concentration ;
- Les troubles de l’humeur.
La SEP est totalement imprévisible. L’évolution de la maladie est très variable d’un patient à l’autre. Certaines formes s’avèrent bénignes et n’entraînent pas de déficits physiques, même après 10 à 20 ans de maladie. D’autres formes sont plus sévères avec une progression du handicap tout au long de la maladie, jusqu’à engendrer une dépendance partielle voire totale.
D’une part, un traitement par corticoïdes peut être mis en place lors des poussées, sur une courte période. Mais d’importants effets secondaires peuvent apparaître.
D’autre part, un traitement de fond est administré au patient pour réduire la fréquence des poussées et donc ralentir la progression de la maladie et le risque de handicap.
On distingue 3 types de traitement de fond :
- Les immunomodulateurs
Les modes d’administrations diffèrent (voie injectable sous-cutanée et intramusculaire ou per os) en fonction de la molécule utilisée. Selon les médicaments, des effets indésirables peuvent se manifester : un syndrome pseudogrippal, des réactions cutanées, des maux de tête, une vision floue, des nausées, des diarrhées, des atteintes hépatiques, une diminution des globules blancs, la perte de cheveux…
- Les immunosuppresseurs
Ceux-ci sont administrés dans le cas de formes très graves et agressives de la maladie ou de formes résistantes aux immunomodulateurs. Mais des complications parfois graves surviennent avec ce type de traitement, administré en milieu hospitalier.
- Les inhibiteurs sélectifs des molécules d’adhésion (ISMA)
Ce type de médicament est plus récent. Il est employé pour la forme rémittente, chez les patients résistants aux autres traitements ou qui ne les supportent pas. Des effets indésirables sévères sont observés avec cette molécule.
Enfin, divers médicaments accompagneront le traitement de fond, pour soulager les nombreux symptômes et améliorer la vie quotidienne des patients.
Une étude a été réalisée à la Faculté de médecine de l’Université de Caroline du Sud, en 2018. L'encéphalomyélite auto-immune expérimentale (EAE), un modèle animal expérimental de la SEP, a été utilisé pour effectuer des recherches sur les propriétés anti-inflammatoires du CBD.
Les résultats de cette recherche révèlent que le traitement au CBD a retardé le début de la maladie et atténué les signes cliniques. Le taux de cytokines inflammatoires était significativement réduit.
D’autres tests sont alors réalisés pour tenter de déterminer les mécanismes responsables de cette efficacité.
Deux processus sont identifiés :
- Le CBD favorise les cytokines anti-inflammatoires tout en réduisant les pro-inflammatoires.
- Les cellules myéloïdes suppressives (MDSC : cellules aux propriétés immunosuppressives, c’est-à-dire capables d’inhiber les fonctions des lymphocytes T) sont un autre facteur suspecté dans l’apparition de la SEP. Les MDSC induites par le CBD peuvent réduire la prolifération des cellules T, au moins en partie, en produisant de l'IL-10 et en inhibant les cytokines inflammatoires telles que IFNγ et IL-17.
Les auteurs de l'étude concluent leur article en soulignant que « le CBD peut constituer un excellent candidat pour le traitement de la SEP et d'autres maladies auto-immunes ».
En plus de réduire l’inflammation, le CBD soulagerait les douleurs neuropathiques et la spasticité. Les inflammations gastro-intestinales, ainsi que l’anxiété et les états dépressifs souvent présents dans ce type de maladie, pourraient également s’avérer diminués.
La spasticité touche presque 80 % des personnes atteintes de SEP.
Le CBD limiterait la dégradation des anandamides qui ont un rôle de régulation dans la spasticité musculaire.
En 2019, une revue systématique de la littérature apporte des preuves de l’efficacité et l’innocuité du CBD:THC dans la spasticité résistante aux traitements.
Des recherches publiées en mars 2018 sur « le cannabidiol pour améliorer la mobilité des personnes atteintes de scléroses en plaques » recommandent une supplémentation en CBD. Celle-ci aiderait à diminuer la fatigue, la douleur, la spasticité et donc à améliorer la mobilité du patient.
Le CBD fait preuve de diverses vertus thérapeutiques face à cette éprouvante maladie, mais les études restent encore bien insuffisantes à ce jour.
Pour une prise en charge optimale, il est préférable d’utiliser le CBD sous contrôle médical. Face à d’éventuelles interactions médicamenteuses, il faudra réajuster le traitement.